Né à Mont-sur-Marchienne le 14 janvier 1910, Alphonse Darville a suivi les cours à l' Académie des Beaux-Arts de Bruxelles où il reçut l' enseignement de Victor Rousseau, Isidore de Rudder, Egide Rombaux... Premier grand prix de Rome à 25 ans, il n' a jamais dérogé à cet idéal de beauté qu' il s' était fixé. A ce sujet, Goyens de Heush écrivait: "toute l' œuvre d' Alphonse Darville, ainsi que ses écrits, témoigne d' un tempérament classique: humanisme de la pensée, idéalisme de la forme, goût pour l' allégorie mythologique, aspiration vers la beauté, maîtrise de l' émotion, recherche d' harmonie, perfection du métier, ce sont les qualités fondamentales d' une vaste production privée et publique qui s' étale sur plus de cinquante années fécondes. Ses bronzes déploient dans l' espace une tension sereine générée par l' extrême épuration des formes et des mouvements. Des attitudes profanes aux poses religieuses, les influences iconographiques varient au gré des sources philosophiques et historiques auxquelles s' abreuve l' artiste mais sans servilité: de l' Antiquité égyptienne à l' art grec, du roman au gothique flamboyant, ces références répondent chez le sculpteur carolorégien au désir de rattacher sa création aux hautes valeurs spirituelles du passé qu' il tente de réactualiser pour les besoins du temps présent. Directeur et professeur de sculpture à l' Académie des Beaux-Arts de Charleroi qu' il avait fondée en 1946. Il fut membre fondateur de "Art vivant au Pays de Charleroi" avec Gilberte Dumont, Gustave Camus, Marcel Delmotte, Georges Wasterlain, etc.