Article paru dans Ouest France - "Jean-Louis Le Toullec, un peintre discret au talent caché", le 6 août 1986
Né en 1909, Jen-Louis Le Toullec était apprenti décorateur lorsque l'arrivée du style " moderne " a convaincu les gens d'abandonner tout décor. Il a fallu se recycler, il devient retoucheur photographe, métier d'art d'une grande qualification. A Lorient, où il vit, il continue à se perfectionner en dessin au cours de Max Clément. Et puis, c'est le temps des premières expositions à Pont-Aven, dans l'unique galerie des Demoiselles Barbarin. Devenu professionnel, Toullec installe son stand à Concarneau. Il parcourt le Finistère et travaille sans répit.
Admis dans le saint des saints, tout là-haut, dans l'atelier du peintre, pour moi, c'est la surprise, rien de commun avec les peintures proposées dans la galerie en dessous. A l'heure de la retraite, c'est un homme enthousiaste et authentique qui, dans ce cadre chaleureux, me présente des dizaines d'excellentes études, des entassements de carnets de dessins et de toiles. Collections impressionnantes de documents irremplaçables, source inépuisable de moments de vie. Pas question de s'en séparer: " Le dessin, c'est la base de tout. Chaque groupe social a ses attitudes qu'il faut étudier; Le genre en peinture n'a pas d'importance, il faut cueillir la vérité." Chapeau l'artiste. Dommage que tout cela reste sous votre coude ! J'en connais plus d'un qui, ne daignant pas jeter un regard sur la production de la Ville Close, paierait très cher, en d'autres lieux, de telles réalisations. Yvon Le Floc'h Ouest-France le 6 août 1986.