BIOGRAPHIE:
Peintre, Elève de son époux Louis Cambier, suit des cours à l'Académie de Renson à Paris chez Denis, Sérusier et Vuillard, mais principalement autodidacte. Nièce d'Octave Maus. Participe en 1914 au "Salon de la Libre Esthetique". Pendant la Première Guerre Mondiale, elle séjourne avec son époux à Cagnes et y rencontre Renoir. Peint surtout des paysages, des figures, des nus, des portraits (d'enfants), des natures mortes et des fleurs. Son style peut être situé entre le pré-impressionnisme français et le fauvisme. Ses œuvres sont empreintes de tendresse et de poésie.
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Le couple Camier (Juliette et Gustave) fut incité à une modernité bien accusée au contact du milieu artistique parisien et des peintres français qu'ils fréquentèrent dans le sud de le France au cours de la Première Guerre Mondiale. C'est Octave Maus qui découvrit en Juliette Cambier "un tempérement d'artiste tout à fait remarquable, primesautier à souhait, une nature dépouillée de tout artifice, un talent fait de fraîcheur, de sincérité et d'émotion". Il accrocha ses natures mortes et ses paysages au dernier salon de la "Libre Esthétique" en 1914, et lui conseilla d'aller parfaire son art à l'Académir Ranson à Paris. Elle y alla avec son mari. Cette académie libre, où enseignaient entre autres Maurice Denis, Bonnard et Van Rysselberghe, avait été fondée en 1909 par la veuve de Paul Ranson, nabi de tendance plutôt classique. Les aléas de la guerre virent les Cambier se réfugier à Cagnes; là, le contact avec Signac, Cross, Renoir et Matisse, acheva des les convertir à un impressionnisme très libre, peu éloigné du fauvisme en certaines toiles.
L'impressionnisme et le fauvisme en Belgique, Serge Goyens de Heusch, Fonds Mercator Albin Michel, 1988