Peintre. En tant qu'orpheline, elle connait une jeunesse difficile. Formation aux Académies de Bruxelles et de Saint-Josse-ten-Node chez Jacques Maes. Fone en 1939 avec Louis Van Lint et Gaston Bertrand le Groupe "La Route Libre". Jusque vers 1947, elle peint des portraits intimistes, des vues de villes et de ports. Admire James Ensor et Henri Evenepoel. Ses relations avec Louis Van Lint et Gaston Bertrand ont abouti à la géométrisation et à la structurisation des formes jusqu'à l'abstraction pure. En 1945, elle est co-fondatrice de la "Jeune Peinture Belge". Ses premières œuvres abstraites apparaissent en 1950. La facture en est très travaillée et montre une préférence claire pour les tonalités adoucies. Son œuvre rayonne d'un lyrisme tempéré. Elle se caractérise par une composition précaire, soutenue par une gamme de couleurs sensible et pesée. Dans la presse: "elle a trouvé dans l'abstraction une source de regénération poétique de la réalité." (Jean Dypréau). Egalement active comme créatrice de cartons de tapisserie.
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Elève de Jacques Maes à l'Académie de St-Josse, Anne Bonnet œuvre tout d'abord selon cet esprit animiste qui règne sur l'art belge des années 30; elle réalise alors des portraits d'enfants, des intérieurs, des paysages du Brabant et de Provence dans une gamme de demi-teintes fort sensibles. Membre fondateur des groupes La route Libre, Apport et Jeune Peinture Belge, elle impose dès après la guerre une personnalité incontestable à côté de ses compagnons Van Lint, Bertrand, Mendelson et Quinet. Comme eux elle se tourne, autour de 1950, vers l'abstraction d'un lyrisme contenu, d'esprit méditatif et classique, d'une féconde imagination formelle où chantent cette fois des accords plus éclatants de bleus et de rouges raccordés savamment par des gris-verts.
Un regard sur la réalité et de nombreux voyages alimentent son abstraction où bien des fois l'on peut retrouver la silhouette ou l'essence des vues urbaines, des paysages et des arbres qui ont allumé son aspiration. "Opposée par tempérament aux disciplines rigoristes de la cérébralité, mais rétive tout autant aux turbulents remous de l'emportement, elle s'attache à traduire les ressources de son talent dans une animation réservée, suscitée par des combinaisons paisiblement réparties d'éclats contrastés, de nuances et de transparences modulées" (L.L. Sosset).
Elle crée une tapisserie pour la Bibliothèque royale Albertina à Bruxelles. Sa première exposition individuelle à lieu au Palais des Beaux Arts de Bruxelles en 1941. Elle figure dans de nombreux musées belges.
Bibliographie:
* Goyens de Heusch Serge, Fondation pour l' Art Contemporain, Edition Fondation pour l' Art Contemporain, Bruxelles, 1988
* Piron Paul, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe Siècles, Edition Art in Belgium, Lasne, 2003
Ce tableau a été vendu par la Galerie du Pistolet d'Or
065/317097 ou 0479/965963