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Cliquez sur l'image pour lire la description de l'estampe L'artiste précise: " Ce que j'ai essayé d'introduire dans le domaine de la peinture, c'est vraiment le constat neutre d'un l'objet, sans aucune trace d'explication ou de narration, quelque chose de volontairement froid comme les images de dictionnaires." Objet symbole de l'époque, de ses enjeux sociaux et économiques, désastre humain, urbain et écologique programmé, l'automobile est le sujet de toutes les convoitises. Chez Peter Stämpfli, l'intention réside dans la volonté de fixer des éléments marquants du monde moderne et de le soumettre à un critère esthétique en les isolant de leur contexte ordinaire, en les rendant singuliers par le choix, le découpage, la position sur la surface. Libre de toute association d'idées, de tout climat, l'objet ou le geste représenté prend alors une évidence extrême que renforce le phénomène d'agrandissement.

BIOGRAPHIE: Né en 1937 à Deisswil en Suisse, Peter Stämpfli fait ses études à l'Ecole des Arts et Métiers de Bienne (1954 - 1955), puis s'inscrit dans l'atelier de peinture de Max von Mühlenen. Sa première exposition personnelle a lieu en 1966 à la City-Galerie de Bruno Bischofberger à Zurich. En 1967, il représente la Suisse à la IXe Biennale de Sao Paulo. En 1968, le thème de l'automobile devient le sujet exclusif de son œuvre et il réalise l'année suivante son premier court métrage Firebird. En 1970, il participe à la XXXVe Biennale de Venise. En 1971, une exposition personnelle a lieu à la galerie Richard Foncke à Gand et il présente ses dessins dans le cadre de la section hyperréaliste à la VIIe Biennale de Paris. Peu à peu, il ne représente plus que le pneu et son empreinte qu'il agrandit jusqu'à l'abstraction. En 1974, il réalise son deuxième film Ligne continue. Dans les années 80, il décline ses architectures, ses géométries pneumatiques aussi bien dans des pastels que dans des environnements géants ou des sculptures-reliefs monumentales. En 1998, dans la série des Structures noires sur couleur, il explore le rythme que sa trace labyrinthique impose au monochrome.