Galerie du Pistolet d'Or - Achat et vente de tableaux

subglobal2 link | subglobal2 link | subglobal2 link | subglobal2 link | subglobal2 link | subglobal2 link | subglobal2 link
subglobal3 link | subglobal3 link | subglobal3 link | subglobal3 link | subglobal3 link | subglobal3 link | subglobal3 link
subglobal4 link | subglobal4 link | subglobal4 link | subglobal4 link | subglobal4 link | subglobal4 link | subglobal4 link
subglobal5 link | subglobal5 link | subglobal5 link | subglobal5 link | subglobal5 link | subglobal5 link | subglobal5 link
subglobal6 link | subglobal6 link | subglobal6 link | subglobal6 link | subglobal6 link | subglobal6 link | subglobal6 link
subglobal7 link | subglobal7 link | subglobal7 link | subglobal7 link | subglobal7 link | subglobal7 link | subglobal7 link
subglobal8 link | subglobal8 link | subglobal8 link | subglobal8 link | subglobal8 link | subglobal8 link | subglobal8 link

Hélène Locoge (Ghlin, 1915 - 2005)

Ce tableau a été vendu par la Galerie du Pistolet d'Or

L' œuvre d'Hélène Locoge est à l'image du personnage: instinctive; contrastée; abondante; parfois inégale, car chez elle, l'authenticité l'emporte sur le souci d'ordonnance et de cohésion. Sa technique est tout aussi révélatrice de sa personnalité. Impatiente, passionnée, le peintre s'est exclusivement exprimé sur de larges feuilles de papier qu'elle marouflait ensuite sur un panneau d'unalit, une fois la rage de peindre assouvie. Elle n'a utilisé que le couteau, son style direct s'accommodant mal des gestes mesurés qu'impose le pinceau.

Le travail du couteau confère la force de ses premiers portraits: la structure des visages naît de l'étalement des couleurs plutôt que du dessin proprement dit. Le portrait est omniprésent chez elle jusque dans les années 60. Dès 1936, elle peint d'émouvants visages de femmes, d'enfants, d'adolescents, de proches ou d'amis. Le peintre recherche l'intériorité du modèle plutôt que ses contours, le visage est comme illuminé de l'intérieur. Ce sont des enfants chétifs à l'aspect fragile qui retiennent son attention. Elle décante peu à peu les formes, stylisant les éléments du visage pour arriver à de larges et subtils aplats colorés. L'instinct guide son geste. Hélène Locoge peint avant tout avec son coeur. On ne peut dissocier son quotidien du souci purement pictural. L'affect est toujours perceptible et l'on mesure la part de symbole à la lumière de son vécu. Les titres sont en cela révélateurs: la Protégée, les premiers pas, l' Eveil de l'intelligence, les deux soeurs...

Au début des années 60, Hélène Locoge découvre le Bauhaus, les œuvres de Manessier, de Nicolas de Stael et de Paul Klee. C'est la révélation! Dès ce moment, elle ne s'intéresse plus qu'à l'art abstrait. Une lente et parfois difficile mutation la conduit vers cette formulation. En 1965, elle délaisse le portrait et aborde la peinture d'abstraction lyrique.

Au départ, l'abstraction naît chez elle d'une symbolisation personnelle de la réalité. Ses premières œuvres abstraites témoignent d'une recherche de rythmes. L'artiste confère une dynamique nouvelle à ses compositions par l'emploi de larges courbes. Son geste se fait plus large et le couteau dompte la pâte pour donner naissance à de multiples facettes, semblables à celles d'un prisme coloré.

Dès les années 70, un travail plus linéaire apparaît. Les facettes sont devenues les entités d'un réseau arbitraire de lignes droites et courbes. Ces géométries n'ont toutefois rien de froides abstractions. L'artiste donne une part essentielle aux surfaces planes et lisses qu'elle traite en pans opaques de couleurs très peu nuancées. A la fin de la décennie jusqu'au début des années 80, un travail par strates de couleurs traitées en subtil camaïeu voit le jour. Réminiscence de l'art de Klee, il s'agit le plus souvent d'une alternance de bandes horizontales, que déchire parfois l'éclat d'une couleur complémentaire. Ses œuvres oscillent de l'apaisement à la révolte. La couleur reste cependant l'appui indispensable à cet équilibre. La couleur correspond chez l'artiste à l'expression d'états d'âme. Ainsi, même dans sa période abstraite, le sujet ou plutôt les émotions qu'il suscite seront toujours perceptibles grâce aux accords chromatiques. Il y a chez elle un langage et une signification donnée à la couleur, de toile en toile, de bonheur en désillusion, sa palette se modifie. Hélène Locoge aime les tons sourds, des pastels aux bleus lumineux jusqu'aux jaunes acides. Les grèges et les gris colorés s'accordent parfois de tragiques éclats de noir et de rouge, lorsque le message se veut violent. C'est encore la couleur qui lui permettra de passer sans heurt de la figuration à l'abstraction.

La série de panneaux qu'elle intitule Osmose correspond à ce qui semble être une phase d'apaisement. Initiées en 1986, ces huiles se caractérisent par l'emploi de couleurs claires: bleus tendres, grèges, blancs nacrés agencées sous forme de larges aplats colorés. Ces compositions, bientôt rejointes par d'autres, la série Climat ou celle déclinée autour du mot Nuit, témoignent d'un sens prononcé de la profondeur dans l'étalement et la dynamique des plans. Enfin, point d'orgue à ces années de recherches autour de la couleur, sa dernière série décline les blancs de leurs infinies possibilités de nuances.

De 1991 à 1997, l'artiste griffe de quelques courbes sombres l'écran translucide et irisé du blanc de titane. Ces toiles portent en elle la lumière. Il en émane une quiétude peu coutumière chez l'artiste, comme si, libérée d'un geste maintes fois imprimé dans la pâte, Hélène Locoge avait trouvé l'apaisement dans la pureté du blanc.

HELENE LOCOGE A CŒUR OUVERT- Plaquette d'exposition au musée Ianchelevici du 12 janvier au 24 février 2002 à La Louvière.

BIOGRAPHIE:

Peintre. Formation à l'Académie de Mons chez Louis Buisseret (1932-1936). Membre des Cercles «Bon Vouloir», «Les Amis de l'Art» et «Les Artistes du Hainaut». Dans la presse: «Presque toutes ses toiles sont des portraits, des figures, des enfants avec poupées, et témoignent d'un charme indescriptible. Sa palette est souvent claire, éloignée de la réalité. La représentation de ses personnages est schématique et simple mais avec une finesse et sensibilité subtiles». En 1954, elle entre en contact avec le surréalisme. Achille Chavée lui dédie le recueil de poèmes «Quatrains pour Hélène» en 1958. Evolue ensuite vers l'abstraction. A exposé à la «Maison des Architectes» à Bruxelles en 1957, avec le Cercle «Bon Vouloir» au Musée de Mons en 1956 et 1958, avec le Cercle «Ars et Vita» à Frameries en 1957.

Cliquez sur l'image pour lire la description du tableau

Galerie du Pistolet d'Or rue du Hautbois, 35 - 7000 Mons

065/317097 ou 0479/965963

T.V.A. : BE0783136032

Ouvert le lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi de 14h30 à 19h.

Email: info@galeriedupistoletdor.com